Bonsoir à toutes et à tous !
Ce soir après de longs mois d’absence, je suis de retour avec vous pour un nouvel essai automobile ! C’est parti ! Mais avant de commencer, vous allez voir que cet essai est différent des autres tout simplement parce que mon acolyte n’était hélas pas disponible pour m’assister.
L’essai : Audi A3 SportBack : Le standing à tout « prix »
Texte : B.DOREAU & T.BOUZIGE
En octobre 2016, nous avions essayé en coup de vent la toute nouvelle Audi A3 SportBack. L’essai fut bref car nous n’avons pas eu la voiture longtemps, ce qui nous a contraints de n’aborder que l’essentiel. Aujourd’hui, après 6 mois d’utilisation et 15000 kilomètres parcourus à son bord, nous sommes plus à même d’en parler et de livrer notre avis sur la berline compact des anneaux !
Bienvenue à bord de l’Audi A3 qu’on ne présente plus tant elle est bien installée dans le paysage automobile. Pour rappel, SportBack signifie 5 portes chez Audi. On les reconnait dans la circulation principalement grâce à leurs 5 portes, leurs empattements allongés et leurs barres de toit.
Bon pour les mauvaises langues, je vous assure qu’il s’agit bien de la nouvelle et non de l’ancienne A3. Pour vous le prouver, il suffit de regarder cet intérieur sans fioritures et bien moins austère, qui met une vraie claque à l’ancienne. De plus, fini le GPS placé trop bas : c’est désormais un écran escamotable qui prend place bien en haut de la planche de bord. Terminé aussi le retroéclairage rouge d’un autre âge de l’intérieur, tout est désormais blanc, bien plus moderne.
Le design du volant évolue légèrement sur cette génération : les anneaux ne sont plus entourés par une forme ressemblant à la calandre single frame mais par un classique rond. Les aérateurs sont également inédits et offrent 4 réglages de flux d’air. On note aussi des touches façon piano, comme sur le nouveau Peugeot 3008. Enfin, le nouveau système MMI fait son apparition, avec une molette pouvant disposer d’un touchpad en option.
Passons aux places arrière. L’espace aux jambes est correct pour la catégorie. On regrettera seulement que le tunnel de transmission empiète autant sur la place aux jambes de la place centrale. Cela dit, on ne peut pas vraiment le reprocher à Audi : la transmission Quattro est disponible en option sur l’A3. En parlant d’option, Audi reste fidèle à la tradition des constructeurs allemands et propose une liste interminable. Notre modèle par exemple dispose pour plus de 5300€ d’options ! Sortons maintenant pour admirer la plastique de l’A3. Sobre, élégante et un brin racée, son dessin est une réussite. Dommage qu’à ce prix, on trouve encore des ampoules dans la face avant, pour les clignotants et les antibrouillards. Notre modèle dispose lui de LED, c’est une modification effectué par le propriétaire. Le coffre dispose de 380 litres de chargement, c’est 10 de mieux que l’ancienne. C’est bien, sans être extravagant. Une 308 dispose par exemple de 40 litres de plus. Notons quand même que le planché est réglable en hauteur, et que l’on trouve une roue galette sous ce planché.
Coté moteur, notre A3 est équipé du récent moteur 2.0 TDi 150 à injection directe, qui remplace avantageusement l’ancien 2.0 TDi 140 à rampes communes. Ce moteur délivre 320 nm de couple et consomme 5.6l au 100, ce qui est excellent puisqu’autant que l’ancienne qui était moins puissante.
Notre modèle d’essai est en finition Ambition. Elle dispose du châssis Sport de série, c’est à dire que la caisse est rabaissée de 15mm, les amortisseurs et les ressorts sont plus rigides, etc… Si le compromis confort/tenue de route est meilleur que l’ancienne grâce à la nouvelle plate forme modulaire MQB, l’A3 décevra les amateurs de sportivité. Plus confortable et plus légère de 90 kgs en moyenne, l’A3 à un comportement sain et consomme moins que sa devancière.
Mais tout n’est pas rose pour autant. Le réservoir à par exemple été amputé de 5 litres. Adieu donc à l’autonomie de 1000 kilomètres que vous pouviez espérer avoir avec l’ancienne. Si le confort est en progrès, c’est au détriment du comportement. La voiture semble plus sous-vireuse et moins précise que l’ancienne. Le train avant manque de mordant par rapport à une 308, et on a une désagréable impression de pompage en conduite dynamique. L’arrière quand à lui se dérobe facilement sur route dégradée, à l’instar de la 308.
Autre élément qui nuit à la conduite dynamique, la monte pneumatique de série ! Si la taille des jantes est généreuse (17’’), les Pirelli P7 montés en série ne sont pas adapté à une conduite sportive. Préférez-leur des Michelin Pilot Sport 3, meilleurs que les récents Pilot Sport 4 selon moi.
Si l’on garde à l’esprit que cette A3 est une berline compact premium et classique, on profite alors du confort général. Un confort qui passe tout d’abord par une insonorisation de haut niveau. Pas de bruit aérodynamique, un moteur qui se fait oublier dans l’habitacle, très reposant. Les relances du 2.0 TDi sont toniques, bien aidé par une boite de vitesse manuelle 6 vitesses agréable à manier, bien que le 6ème rapport de soit vraiment utilisable que sur autoroute. Les sièges tissus « rallye » maintiennent correctement et ne sont pas trop ferme pour une allemande. On apprécie la possibilité de pouvoir régler la longueur d’assise. Notre modèle dispose d’un gadget, le Drive Select qui permet de modifier à la carte plusieurs paramètres du véhicule tel que la direction, la réponse moteur etc… Gadget sur notre modèle car nous ne disposons pas des suspensions pilotés donc le Drive Select ne modifie pas franchement le caractère de la voiture. À ce propos, le mode éco est très désagréable : il bride la voiture, et oblige à rouler en bas régime si l’on tient compte de l’indicateur de changement de rapport. C’est limite si l’on ne consomme pas plus dans ce mode là !
Pour finir, parlons d’un autre gadget, le frein de parking électrique. Si il permet de faire luxueux et de dégager de la place entre les sièges, son fonctionnement ne parait pas aussi abouti que sur d’autre voitures comme par exemple la 308 (encore elle !).
En conclusion, l’A3 demeure une référence dans la catégorie des berlines compactes premium, avec son bagage technologique et sa finition à la pointe. Toutefois c’est une Audi : elle fait payer cher ses talents, car à 31 420 €, bien d’autres rivales sont plus intéressante. De plus, à vouloir plaire à tout le monde, nous l’avons trouvé aseptisée. Confortable c’est bien, mais dynamique c’est mieux (enfin pour moi cela va de soit) !