Lancé en 2012, l’Opel Mokka, concurrent direct des Peugeot 2008 et Renault Captur mais aussi grand oublié de la presse Française continue son chemin discrètement mais surement. Fin 2016, il reçoit un lifting de mi-carrière ainsi qu’un X confirmant son appartenance à la gamme SUV d’Opel. Car oui, mine de rien ce petit SUV Urbain s’est écoulé à plus de 600 000 exemplaires en Europe, il aurait été donc dommage de s’arrêter en si bon chemin.
Mais pour continuer en toute quiétude, il fallait procéder à quelques petites modernisations. Cela passe premièrement par l’extérieur, avec l’adoption d’une nouvelle face avant, bien plus affirmée et qualitative, mais aussi de nouvelles optiques avec signature lumineuse à LED.
Mais le renouveau vient surtout de l’intérieur.
Exit la planche de bord aux ajustements et apparences boutonneuses des années 1980 et bienvenue à la modernité ! Modernité qui passe par un nouveau dessin de planche de bord, repris de l’Insignia, de nouveaux écrans à affichage blanc, un système multimédia dernier cri comprenant un écran tactile très fluide, qui mesure jusqu’à 8 pouces, compatible avec Apple Car Play, Android Auto, le streaming bluetooth et la reconnaissance vocale compatibles avec les commandes vocales de son smartphone.
Et ça ne s’arrête pas là ! Car oui, en plus de proposer un tas d’assistants à la conduite tel que l’Alerte anti-collision sonore et visuelle, l’alerte de franchissement de ligne, la reconnaissance des panneaux de signalisation et la caméra de recul, le Mokka propose l’Opel OnStar, un système connecté qui permet d’appeler automatiquement les secours en cas d’accident, de réaliser un diagnostic complet de la voiture, ou bien encore d’avoir un point d’accès Wi-fi directement à bord.
Dommage que dans ce tableau high tech, des vestiges des années 1980 aient été obligés ! (boutons de fermeture de porte), pare-soleil pas à LED.
À l’arrière, rien ne change, la garde au toit et l’espace aux jambes sont toujours correctes et la banquette toujours aussi logeable et modulable, tout comme le coffre qui demeure cubique et pratique, oscillant de 356 à 1372 litres.
Sur la route, pas de surprise ! C’est rigoureux ! Opel n’a pas jugé bon de modifier les réglages châssis et direction et c’est temps mieux ! On retrouve donc ce savant mélange de rigidité et de confort typique des productions allemandes. Confort qui passe aussi par une très bonne insonorisation, pas de bruit aéro, pas de vibration et une boîte, quand elle est manuelle, 6 rapports, bien étagée et aux verrouillages précis. Dommage que sur notre modèle d’essai, doté du diesel CDTI 1.6 de 136ch, les claquements dignes d’un engin agricole gâche en parti le confort de roulage, tout comme les jantes optionnelles de 19 pouces, jolies, sportives mais pas vraiment cohérentes sur un véhicule à vocation familiale, qui en plus, font grimper la consommation. Tient, parlons chiffre. Ce moteur équipé du Stop and Start, est largement suffisant à animer ce Mokka qui pèse tout de même 1449kgs. Il dispose de 320NM de couple, disponible dès 2000 tours/minutes et consomme d’après le constructeur 4.3 litres au 100. En réalité, il faudra plus tabler sur 5.8.
Côté tarif, si la version de base « Édition » est affichée à partir de 18 450 €, notre modèle d’essai lui, en finition intermédiaire Élite, doté d’options tel que le pack luxe comprenant les jantes de 19 pouces, les feux adaptatifs directionnels à LEDS et la peinture métallisée ‘Gris Quantum’, est affiché à 30 000€ sur le configurateur. Cela peut sembler excessif mais n’oublions pas que les remises sont nombreuses chez Opel, et les équipements de séries nombreux. De plus, certaines options tels que les feux adaptatifs directionnels à LEDS, les sièges ergonomiques contre le mal de dos certifiés AGR ou encore de vraies transmissions 4×4 sont souvent inexistantes chez les concurrents.
En conclusion, ce Mokka est une belle surprise et on ne comprend pas pourquoi il fait si peu parler de lui car, son rapport qualité/prix/équipement tout comme sa modularité font de lui une sérieuse alternative à nos produits nationaux. Il a tout d’un grand, sauf le prix.